Oui, en tant que parent, vous avez le droit de rencontrer régulièrement votre enfant.
Ce n‘est que dans de très rares cas que le juge refusera le droit d’accès, par exemple s’il y a une crainte sérieuse pour la sécurité de l’enfant. Mais le juge peut décider que parent et enfant doivent se rencontrer dans un espace-rencontre neutre comme le Centre MIR pour que cela se passe dans de bonnes conditions.
Lorsque le juge a décidé que tu dois rencontrer ton Papa ou ta Maman au Centre MIR, il faut effectivement que tu viennes aux moments prévus. Le Centre MIR offre un cadre sécurisé pour de telles rencontres, et un(e) intervenant(e) sera présent(e) pour faire en sorte que cela se passe dans les meilleures conditions.
Le juge a certainement entendu ton avis, mais il écoute aussi ton Papa ou ta Maman qui aimerait bien te revoir. A moins qu’il ne voie une raison exceptionnelle, le juge peut te demander de rencontrer ton Papa ou ta Maman malgré tout, même si tu n’es pas convaincu.
Le Centre MIR permet de tenir cette rencontre dans un lieu neutre et confortable, en présence d’intervenant(e)s. Ces derniers feront aussi un petit rapport sur la façon dont se passent ces rencontres. Ainsi, après un certain temps, le juge pourra se faire une idée de la relation que tu as avec ton Papa ou ta Maman. Et qui sait, peut-être que tu seras content(e) plus tard de quand même avoir essayé.
Si le juge a décidé que votre enfant doit rencontrer son parent visiteur au Centre MIR, vous devez conduire votre enfant au Centre, et venir le rechercher aux heures prévues.
Si vous n’êtes pas d’accord avec cela, vous pouvez consulter votre avocat, afin de voir s’il est opportun de faire appel à cette décision (si elle est prise en première instance), ou s’il y a d’autres remèdes judiciaires. Une intervention auprès du Centre MIR ne sert cependant à rien, car le Centre MIR est également tenu à exécuter la décision judiciaire.
Le Centre MIR doit aussi informer le juge si la rencontre n’a pas pu avoir lieu comme prévu.
Avant que les rencontres entre parent et enfant(s) n’aient lieu, les parents viendront rencontrer l’intervenant(e) du Centre MIR pour des entretiens préliminaires.
Cela permet aux parents de reconnaitre les lieux et l’environnement dans lequel les rencontres auront lieu, de faire connaissance et d’expliquer le contexte familial autour de l’enfant.
Cela permet également de donner toutes les précisions sur le fonctionnement du Centre MIR et les règles de conduite. Une convention sera mise en place pour que toutes les parties sachent clairement comment travailler ensemble.
Le parent hébergeant vient déposer le ou les enfant(s) au Centre MIR 15 minutes avant la rencontre prévue, et quitte les lieux. L’autre parent arrive à l’heure prévue. Parent visiteur et enfant(s) sont alors libres de partager du temps ensemble pendant une heure.
Une ou plusieurs intervenantes restent présentes pendant toute la rencontre, mais restent, sauf nécessité, dans un rôle d’observation.
A la fin de l’heure de rencontre, le parent visiteur dit au-revoir, et quitte le Centre MIR. Le parent hébergeant vient, 15 minutes après, récupérer le ou les enfants.
L’intervenant(e) titulaire consigne ses observations dans un rapport.
Lorsque les rencontres se passent bien, le juge peut décider de remplacer celles-ci par des sorties, éventuellement plus longues. Dans ce cas, les prise en charge et retour des enfants se passent au Centre MIR de la même façon que lors des rencontres.
Non. Lorsque vous venez rencontrer votre enfant vous venez seul, afin de vous consacrer entièrement à votre enfant, et votre enfant à vous.
Le but de la rencontre est d’exercer le droit d’accès à votre enfant.
Oui, en tant que grand-parent vous avez en principe le droit de voir votre petit-enfant.
Vous pouvez pour cela passer une convention avec le parent (ou la personne) qui en a la garde. Si vous ne pouvez pas vous mettre d’accord, vous pouvez demander un droit de visite au juge de la famille. Ce dernier jugera alors où et quand vous pouvez rencontrer votre petit-enfant. Si ce n’est pas opportun de le faire chez un parent ou grand-parent, un Espace-Rencontre comme le Centre MIR peut être une solution.
Dans des cas exceptionnels, le juge peut décider de refuser le droit de rencontre s’il juge que ce n’est pas dans l’intérêt de l’enfant.
Si un des parents ne se présente pas à l’entretien préliminaire ou lors des rencontres prévues, ou ne respecte pas le règlement d’ordre intérieur, le Centre MIR mentionnera cela dans le rapport au juge. Le dossier peut être suspendu et de nouvelles rencontres ne seront pas programmées avant que le juge ne statue.
Après chaque rencontre, un petit compte rendu sera consigné par l’intervenant(e).
À l’occasion de la prochaine audience devant le juge, un rapport sera établi couvrant toute la période de rencontre. Ce rapport sera transmis au juge et versé au dossier pour que les parties puissent en prendre connaissance.
Le rapport a pour but d’éclairer le juge sur la façon dont se sont passé les rencontres.
Est-ce que l’enfant a bien pu rencontrer son parent comme prévu ? Quel est le comportement du parent visiteur vis-à-vis de l’enfant ? Est-ce que l’enfant est content de rencontrer son Papa ou sa Maman et y a-t-il une évolution ? Est-ce qu’il a peur ou est-il fâché ; est-ce qu’il reste sur ses réserves ?
Le juge peut ainsi comprendre si le droit d’accès se passe bien au sein de l’espace-rencontre, et s’il est possible de passer à une étape suivante comme une sortie.
Ceci n’est cependant pas nécessairement le cas dans tous les dossiers. Si le droit d’accès ne se passe pas bien, le tribunal peut décider que cela n’a pas de sens de continuer les rencontres dans un espace-rencontre neutre. Heureusement cela n’arrive pas souvent.
Les rencontres seront toujours d’abord organisées au Centre MIR, sous la supervision d’un(e) intervenant(e).
Cependant, sur base du rapport d’évaluation, le juge peut décider que des sorties sont autorisées à un certain stade, de façon à ce que des activités puissent être organisées à l’extérieur avec votre enfant.
L’objectif final est d’évoluer pas-à-pas vers l’exercice du droit d’accès chez le parent visiteur.
Non, l’accompagnement est suspendu lorsque le parent visiteur et l’enfant quittent le Centre MIR.
Mais le parent hébergeant amène toujours l’enfant au Centre MIR, où il sera pris en charge un quart d’heure plus tard par le parent visiteur, qui pourra ensuite quitter le Centre MIR avec l’enfant.
Après la sortie, le parent visiteur ramènera l’enfant au Centre MIR à l’heure prévue, et le parent hébergeant pourra venir l’y récupérer un quart d’heure plus tard.
La pension alimentaire n’est pas liée au droit d’accès. Le montant de la pension alimentaire est déterminé dans la convention entre les parents ou par le juge. Mais si le parent hébergeant ne respecte pas les modalités d’accès, le parent visiteur est toujours redevable de la pension alimentaire, et ne peut pas décider de sa propre initiative de la suspendre. Si un parent estime que les conditions relatives à la pension alimentaire ont changé, ou que l’autre parent ne respecte pas le droit d’accès, il vaut mieux s’adresser à son avocat.
Le personnel du Centre MIR n’est pas partie prenante dans le contexte qui a conduit le juge à décider d’organiser des rencontres parents-enfants au Centre MIR. Il est motivé uniquement par le bien de l’enfant, et le juge attend du Centre MIR qu’il mette tout en œuvre pour que les rencontres entre enfants et parents se passent dans les meilleures conditions.
Les intervenant(e)s essaient de comprendre le contexte familial et mettent leur expérience à profit pour créer une atmosphère qui facilite la rencontre. Mais ils/elles ne sont pas des thérapeutes, et n’interviennent donc pas activement dans la rencontre, à moins qu’il y ait un danger imminent. Au contraire, ils/elles sont tenus à une stricte neutralité et respectent méticuleusement le code de déontologie des Espaces-Rencontre. Leur rôle est celui d’observateur.
Chaque cas est unique. Il n’est pas possible de définir à l’avance un nombre d’entretiens, mais le suivi se fait à la demande sauf dans le cas des aides sous contrainte (mandat du juge, SPJ, Maisons de justice…). Chacune des parties peut mettre fin à la mission, faisant état de ses arguments, mais il appartient au juge de la famille de statuer sur ce qu’il se passera lorsque la mission est arrêtée.